Paris-Brest-Paris... 200km

Il faisait beau, il faisait doux, le vent était nul et c’était....juste en rêve ! Car après 10 jours de météo très clémente, les éléments avaient décidé de nous compliquer la tâche pour notre premier rendez-vous vers la longue route qui doit nous emmener jusqu’à Brest... En effet, pour ce premier 200km de la saison, nous avons eu droit à du vent soutenu, des seaux d’eau sur la tête pendant toute la matinée et une température très frisquette... Pas de quoi, cependant, nous décourager ! Nous étions 2 du groupe 1 au départ, Laurent, qui a décidé de m’accompagner jusqu’au bout , moi-même, bien sûr et Philippe, du groupe 2, qui nous accompagne...au moins pour le 200 ! Trois novices complets en matière de préparation pour Paris-Brest-Paris. La première partie du circuit jusqu’à Anet fut des plus désagréable qui soit. Un vent contraire qui soufflait sans mollir, une pluie quasi continue depuis le départ et des plateaux de la Beauce bien déprimants. Malgré tout, nous prenons les roues d’un groupe assez conséquent, mais qui malheureusement, roulait un peu trop vite pour moi. C’est donc transis de froid et à petite vitesse que nous atteignons péniblement le premier contrôle, à Belville le Comte, puis le second, à Anet. Là, nous en profitons pour nous restaurer et tenter de nous réchauffer, après 120 km, et 5h d’effort. Malgré la situation, le moral reste bon et nous rigolons franchement en imaginant de quelle manière on pourrait convaincre un citoyen lambda, en nous voyant greloter, que le vélo reste un sport formidable. Ce brevet est aussi l’occasion de tester nos capacités à nous orienter car il n’est pas flêché. Globalement, nous avons toujours trouvé notre route même si quelques erreurs nous ont rallongé la distance d’environ 10 km...Nous allons aussi croiser la route avec Roger Maillard, grand expérimenté de l’épreuve, toute la journée, sans jamais pédaler ensemble. Car si nous roulions plus vite que lui entre les contrôles, il se rattrapait largement sur les temps de pause...En clair, il arrivait après nous mais repartait bien avant, ne manquant pas de s’étonner de nous trouver toujours avec un verre à la main (de coca je précise !). Roulant quasiment en autonomie complète, ce métronome n’arriva finalement que quelques minutes après nous, à Longjumeau. Fort heureusement, le retour, après Anet, fut nettement plus agréable avec le vent (enfin !), dans le dos, et un soleil timide, mais qui nous réchauffe bien. Un dernier contrôle à la Celle les Bordes, une cafouillerie au niveau de Limours et c’est l’arrivée sans encombre à Longjumeau, après 8h de vélo (pour 212km) et un total, avec les arrêts, de 9h36. Soit aisement dans les délais, très larges, prévus pour un 200km. Fatigués mais heureux d’y être arrivés, on se projettait déjà sur le 300km, prévu le 21 avril à Noisiel (77). Le bilan de la journée est donc positif, malgré la mauvaise météo. Au moins, elle aura le don de tester notre motivation et celle ci n’a pas flanché. Prochain rendez-vous, dans un mois, avec l’éclairage et le baudrier !! Et j’espère que Philippe, tu nous accompagneras encore un peu !

Tous ceux qui sont lancés (Roger, Guy, Alexandre...), comme nous, dans l’aventure du PBP, peuvent aussi faire part de leur expérience et de leurs récits, ce serait sympa !

Pour ma part, j’ai même crée un blog perso, qui relate plus en détail cette aventure : http://telegraphroad.over-blog.net N’hésitez pas à aller faire un tour !!

Frédéric