lundi 12 avril 2010, par Fred
BRM 200KM VERSAILLES – 10/04/2010 CARNET DE ROUTE
Voila déjà notre 2ème BRM de l’année, après celui de Longjumeau il y a 3 semaines. Toujours 200 km. Cette fois, on se rend au départ en voiture et on ne fera pas 226 km comme la dernière fois.
Au niveau de temps, la météo prévoit un beau ciel bleu et une température de 15/17 °C. Toutefois, il faisait bien frisquet au petit matin, nécessitant d’être habillé comme en hiver. Mais la température a bien monté et j’ai fini habillé (presque) comme en été. Malheureusement, il y avait encore du vent mais cette fois, il était plutôt défavorable en fin de randonnée.
Au niveau des participants, il y avait les mêmes qu’à Longjumeau, à savoir Attif, Pascal S., Sylvain O., Thierry A., Jacques M., moi + Sylvain K., motivé par sa future participation à Bordeaux-Paris.
On avait, comme à Longjumeau, décidé de partir en deux groupes en fonction des forces et formes du moment. Donc Jacques et les 2 Sylvain sont partis ensemble dès 7h et nous autres (4) vers 7h 15. Nous nous sommes vus au moment de l’inscription. Ce fut la seule fois de la journée.... Donc ce compte-rendu ne va concerner que le groupe de 4 : Attif, Thierry, Pascal et moi !!
Inscription. Je ne prends pas le parcours car on ne me le propose pas et je l’ai imprimé depuis le site du club de Versailles. Ce détail aura son importance... Avant de partir, on fait la queue pour le tampon, prouvant ainsi qu’on est bien partis ! On arrive vite sur la grande avenue arrivant en face du château. Il semble que tout le monde soit parti en même temps car on est un groupe énorme : plus de cinquante. Ca se passe bien : les premiers km sont très urbains et il y a pas mal de feux. On ne roule pas très vite et c’est cool. On se raconte nos dernières sorties vélo.
C’est tranquille jusqu’au premier incident : je crève. Réparation. On cherche à voir d’où ça peut venir mais on ne voit rien d’évident. On se dit que ça arrive et on repart. Evidemment, le groupe où on était ne nous a pas attendus et il y a nettement moins de cyclos autour de nous. Ceux que l’on rattrape allant moins vite, on reste groupés tous les quatre. En revanche, on n’est toujours pas très doués pour l’orientation et on perd un peu de temps aux intersections quand ce n’est pas bien indiqué. Car bien entendu personne n’a regardé la carte avant de partir, ou alors juste jeté un coup d’œil. Pascal disait qu’on allait passer à Auneau : je lui dis qu’il confondait sans doute avec les 200km de Longjumeau, mon papier en étant la preuve !
On avait pris un bon rythme en se relayant régulièrement, la cadence étant donnée par notre capitaine bien-aimé : 28 km/h sur le plat. Et tout à coup, nouvel incident : crevaison sur le même vélo, même roue arrière. Ca devient lassant. Il y a un problème. On regarde bien sûr plus attentivement que la 1ère fois. Mais rien. Alors faute de mieux, réparation et on repart ! On arrive alors au 1er contrôle (en ne tenant pas compte de celui du départ évidemment). On y retrouve une petite partie des cyclos de notre groupe de départ mais après un petit ravitaillement on repart toujours assez seuls.
Et quelques km avant Houdan, comme dit le dicton : jamais deux sans trois. Troisième crevaison : même vélo, même roue, même endroit ! Là c’est sûr, il y a quelque chose même si à première vue, il n’y a rien. L’œil avisé de Pascal finit par trouver un minuscule silex coincé entre les deux parties de couleurs différentes du pneu. Ouf ! Réparation, définitive cette fois. On repart. Preuve qu’on se trouve maintenant parmi les derniers : pendant cette troisième réparation qui a duré plus longtemps, personne ne nous a doublés. Et on arrive tant bien que mal à St-Léger en Yvelines (2ème contrôle). Bien entendu, avec ces trois arrêts, on a perdu l’espoir de revoir le groupe de Jacques.
On repart. Il faut d’abord convaincre Attif de rester avec nous car, voyant l’heure, il pense fortement à abandonner la rando et revenir directement à Versailles. Mais il faut tout de même se restaurer. Sur la route de Poigny-la Forêt, on voit quelques tables devant un bouiboui qui ne paye pas de mine. On s’y installe, on commande quelques boissons et on mange tranquillement. Il y a bien le chien local qui tente d’engloutir nos sandwichs mais il n’est pas bien méchant. Quant au chat de la patronne, il rode aussi autour de nous sans doute en attente des restes. Vu sa taille et son poids, il n’a pas l’air malheureux. Pendant qu’on se restaurait, nous avons sauvé quelques cyclos qui étaient perdus : ils ont eu vraiment de la veine de s’adresser aux bonnes personnes (ils faisaient les 150 km de Sceaux ou quelque chose comme ça) car question parcours, on est les meilleurs !
Le deuxième quart de la rando reprend. On arrive à Gazeran et on doit aller à Greffier. Les indications du papier ne sont pas limpides et les personnes à qui on demande viennent de la planète Mars. On perd donc de nouveau de nombreuses minutes et, un peu par hasard, on de retrouve ... à Greffier ! A Corbreuse, on a plus de chance car l’autochtone connaît bien sa région. Ce qui est tout de même étrange, c’est que, depuis qu’on est reparti du restau, on ne voit absolument plus aucun cyclo. Alors on est content d’arriver bientôt à Boissy-le-Sec, lieu du 3ème contrôle. On arrive à Boissy par un chemin presque digne du Paris-Roubais du lendemain. Le problème, c’est qu’on arrive au bout du village et qu’on n’a rien vu. Nous ne sommes certes pas très doués mais quand même. Alors on refait le tour du village... sauf Attif qui commence à avoir un coup de moins bien et qui se moque bien d’avoir le tampon. On passe par toutes les rues. Et encore un tour pour passer devant la mairie. Mais rien : manifestement le contrôle n’est plus là ! Quelle organisation cette rando. Pourtant, malgré nos problèmes précédents, on est largement dans le créneau où le contrôle est supposé être ouvert.
Après avoir mangé un petit quelque chose, on continue pour le dernier tronçon qui nous mène sur notre terrain de jeu favori : Villeconin, Breuillet, Bel Air, Mulleron, Villiers le Bâcle. Toujours aucun cyclo autour de nous. A Breuillet, on a soif et on s’arrête à un bar et on remplit nos bidons : on n’est plus à un quart d’heure près et c’est le moment le plus chaud de la journée.
Meilleur grimpeur :
Arrive la côte de Mulleron. C’est la revanche de la côte de Roussigny il y a trois semaines. Alors que le seul but de Pascal et Attif est d’arriver en haut, Thierry et moi « faisons » la montée. Contrairement à la dernière fois, je pars vite tout en en gardant un peu sous la pédale. Au 2/3 de la montée, Thierry me dépasse mais il n’est pas décisif : j’ajoute le petit plus que j’avais économisé et reviens devant rapidement (erreur). Aussitôt il commence à me remonter. Et c’est le coude à coude final. La pente devient de plus en plus faible et on descend les pignons en phase pour atteindre une vitesse vertigineuse. Au stop, on est toujours dans le même tempo : match nul. C’était beau. Inutile mais beau.
Quand on arrive en haut de la Vachesse, ô miracle, on revient sur un groupe qui fait la même rando que nous. Ca faisait tout de même quasi 80 km que ce n’était pas arrivé et ça fait la même impression que de revenir dans un pays civilisé ! Arrive la côte de Villiers le Bâcle tant redoutée. Etrangement, malgré les 195 km au compteur, je ne la passe pas trop mal. Attif était presque prêt à faire des km en plus pour l’éviter mais, courageusement, il en est venu à bout. La fin n’était plus qu’une formalité.
Epilogue
A l’arrivée, au moment d’obtenir le tampon final, on explique qu’on n’a pas trouvé le troisième contrôle à Boissy le Sec. Et pour cause, nous dit l’officiel : le parcours ne passe pas à Boissy le Sec mais à Auneau !! Etonné, je montre le papier avec mon parcours. Et il nous dit que c’est le parcours d’une année précédente (2007 ou 2008 ?)... Et dans la foulée, il refuse de valider le brevet. Désappointement. Surtout pour moi qui voudrais engranger plusieurs BRM dès cette année. Un officiel plus gradé arrive alors. Je lui explique le problème. Indulgent, il finit par me l’accorder.
On a quand même fait 208 km et au final, c’était une belle journée.
Les données :
208 km
dénivelé : 1712 m
notre moyenne : 24,1 km/h (aux dernières nouvelles, le groupe de trois aurait fait du 25,5 de moyenne mais eux ont fait le bon parcours qui était certainement tout plat !)
temps de pédalage : 8h 38’
parcours (celui que nous avons fait) : Versailles (Porchefontaine), St-Cyr, Beynes, Septeuil, Longnes, Bréval, Oulins, Houdan, Bourdonné, St-Léger-en-Y, Poigny-la-Forêt, Gazeran, Sonchamp, Ste-Mesme, Corbreuse, Les Granges le Roi, La Forêt-le-Roi, Boissy-le-Sec, Villeconin, St-Yon, Breuillet, Bel Air, Mulleron, Janvry, Gometz, La Vacheresse, Gif, Villiers le Bâcle, Toussu le Noble, le Petit Jouy, Versailles.
Renaud, randonneur mondial émérite (quand même !).
PS – Dans ce compte-rendu, je tais volontairement les railleries proférées par mes collègues (sauf Pascal) à mon encontre à propos de mes trois crevaisons et du mauvais parcours afin que vous gardiez une bonne image d’eux.