Vélo Club Massy Palaiseau
Activité d'un groupe de vélo
Rendez vous "Sortie groupe" : Parking Recyclerie Sportive de Massy.

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Le Paris Brest Paris de Renaud Maldi

samedi 1er octobre 2011, par Laurent

Pour son premier Paris-Brest-Paris, Renaud Maldi est allé au bout de l’aventure pour réussir a décrocher le Graal...Il raconte son périple.

Après bien des hésitations, j’ai fini par m’inscrire à ce Paris-Brest-Paris (PBP) 2011. Ce papier va tenter de vous le faire vivre comme je l’ai vécu, en tant que néophyte.

Rappel des épisodes précédents

Pour s’inscrire à cette randonnée mythique, il est nécessaire de faire les brevets suivants lors du 1er semestre 2011 : 200, 300, 400 et 600 km. Ces brevets sont organisés par différents clubs dans toute la France sous la houlette de l’Audax Club Parisien. Pour ma part, je n’ai pas compliqué les choses car j’ai réalisé ceux organisés par le club le plus proche de Massy à savoir Longjumeau (sauf le 600 km pour cause d’Ardéchoise). Ces brevets ont été réalisés aux dates suivantes :

200 km : le 20 mars à Longjumeau avec Attif, Pascal (S), Michel et Sylvain (O) 300 km : le 16 avril à Longjumeau avec Jacques 400 km : les 14 et 15 mai à Longjumeau avec Jacques et Pascal (S) 600 km : les 4 et 5 juin à Noisiel avec Jacques

Les organisateurs ont fait passer le quota de participants de 5000 à 6000 cette année. Ils pensaient que ce serait le rush sur les inscriptions et avaient donc instauré un système de priorité pour ceux ayant fait un brevet en 2010. C’était mon cas puisque j’avais fait le 400 km de Longjumeau en 2010. Au final, ceci n’aura pas été nécessaire puisque le nombre d’inscrits en 2011 n’a pas dépassé le nombre d’inscrits de 2007 !

Sorties préparatoires (brevets officiels et autres) :

Brevets 200 km et 300 km : voir les CR sur le site du club

Brevet 400 km : Un parcours avec très peu de relief fait avec Pascal et Jacques ; il a fait très frais la nuit (jusqu’à + 3°C) et on n’a pas dormi ; mais au petit matin, il y a eu un gros coup de barre dans notre groupe ; on a attendu que la température monte un peu pour s’allonger un moment puis on a rejoint l’arrivée sans problème.

Brevet 600 km : Un parcours très sympa qui nous conduisait de Noisiel à Epernay via la vallée de la Marne, puis à Troyes, dans le Morvan (Montbard) puis retour en région parisienne. Il y avait pas mal de dénivelé essentiellement concentré dans le Morvan, soit entre les km 300 et 500. Le temps a été très chaud le samedi (30 °C) puis cela a tourné à l’orage. On a ainsi essuyé un orage très violent 8 km avant Troyes : on est resté au moins 30 mn sous un abris-bus alors qu’il tombait des trombes d’eau avec un vent violent. Après Troyes, il y a eu encore un peu de pluie puis ça s’est calmé. Le dimanche, ce fut parfait malgré un nouvel orage, petit celui-là, à une trentaine de km de l’arrivée. Sinon, ce fut un parcours tranquille : un restaurant le samedi midi, un autre à Troyes le samedi soir et 30 mn de sommeil dans un gymnase à Montbard. Ca s’est passé étonnamment bien pour moi et c’est ce qui m’a finalement motivé à m’inscrire à PBP !

Deux semaines après, Jacques a enchaîné avec le 600 km de Longjumeau pendant que je participais à L’Ardéchoise (450 km.... sous les orages !) avec le club.

De façon autonome, j’ai aussi fait un week-end spécial avec Pascal les 9 et 10 juillet. Le samedi 9, nous sommes allés de Massy dans de la famille en province (entre Vendôme et Amboise) puis nous sommes revenus le lendemain. Ce qui a donné 236 + 270 = 506 km. Ce fut ma dernière grosse sortie avant le PBP.

Préliminaires

La veille du départ, soit le samedi 20 août, il faut faire contrôler son vélo et recevoir son paquetage : carnet de route, puce électronique à fixer à la cheville, plaque de cadre. C’est au carrefour des Saules à Guyancourt. J’y suis vers 10h. J’en profite pour reconnaître les 4 km entre l’endroit où je vais garer ma voiture à Montigny près de chez un ami et l’endroit du départ.

Au contrôle, je suis tout de suite dans l’ambiance. En effet, il n’y a pratiquement que des étrangers. Je cherche un peu Jacques qui devait venir à la même heure que moi mais on se rate car je suis en avance et lui en retard. Il fera l’aller retour depuis Igny en vélo. En tout et pour tout, l’ensemble des formalités dure 10 minutes. Le préposé au contrôle de l’éclairage me conseille fortement de prendre une deuxième lampe en cas de problème. Je m’exécuterai en prenant ma vieille lampe que je promènerai donc ensuite jusque Brest. Pour ce PBP, j’ai fait l’acquisition d’un « œil de chat » (*) plus performant. (*) Lampe cateye

Juste avant le départ

Nous sommes inscrits Jacques et moi en moins de 90 heures. Moins de 84 et 80 heures (les autres possibilités) me semblaient pour le moins prématurés pour un débutant comme moi. Quant à Jacques, il s’était inscrit en moins de 84 heures en 2007 et avait réalisé 87 heures, ce qui fait qu’il n’a pas obtenu le brevet malgré un beau parcours. Il s’est donc également inscrit en moins de 90 heures cette année.

Lors de l’inscription, on avait aussi le choix entre « départ groupé » et « départ libre ». Plus tard, entre les km 700 et 1200, Roger a bien tenté de m’expliquer la différence mais je dois avouer que je n’ai pas tout compris. D’ailleurs, je me suis senti assez libre après mon départ groupé et Roger n’a pas été libre de partir quand il voulait lors de son départ libre (les commissaires l’ont empêché de partir à 5h 30 précise). En attendant, Jacques et moi avons opté pour le « départ groupé » plus par défaut que par choix. Les départs étaient étalés ainsi :
- Dimanche 21 août :
- vers 16h : départ des plus rapides
- 17h 30 : départ des vélos spéciaux
- de 18h à 20h : départs groupés (environ 400 cyclos toutes les 20 minutes)
- en soirée : départs libres
- Lundi 22 août :
- à partir de 5h : départs groupés
- à partir de 5h 30 : départs libres

J’avais RDV avec Jacques à 18h au rond-point des Saules. Je suis venu un peu plus tôt en espérant voir les vélos spéciaux. Mais je n’ai vu ce peloton que de l’arrière et je suis donc loin d’avoir vu toutes ces belles machines. Il y avait au départ deux collègues de travail habitant Montigny. Jacques est également venu en famille plus tôt pour la même raison que moi. Un peu plus tard Philippe (VCMP / groupe 1) a reconnu mon maillot du VCMP et m’a encouragé.

En fait, il y avait une queue pas possible avant de prendre le départ réel. Les coureurs partaient par groupes d’environ 400 unités. Quand on a commencé effectivement la queue, on était sur le stade. Heureusement on était à l’ombre. Comme la veille, on était entouré par de nombreux étrangers. Si c’était à refaire, je crois que je ferais un petit somme en attendant que la queue se résorbe car on a tout de même attendu debout quasi deux heures. Un peu avant 20h, on passe le contrôle de départ : le premier des nombreux contrôles que l’on aura tout au long de l’épreuve. On arrive ensuite sur le Rond-Point des Saules où se situe le départ réel. Juste avant je découvre André, un ancien collègue qui a déjà fait 2,5 fois PBP dans le passé (abandon à Brest lors du 3ème). Il a su que je participais et m’attendait. Les retrouvailles ont été brèves car le départ était proche. Sur la place, en attendant 20h (car les groupes partaient environ toutes les 20 minutes), un speaker captivait la foule. Plusieurs ola ont même été lancées. A 20h précise, le départ a été donné pour notre groupe (le dernier des départs groupés).

La conquête de l’Ouest

Comme on est partis assez tard, on a tous directement mis le gilet jaune dès le départ.

Les premiers km sont très urbains et, jusque Trappes / Elancourt, on est prioritaires à tous les carrefours. Il y a bien quelques endroits, surtout au début, où la route se rétrécit et où il faut faire attention mais assez rapidement, le peloton s’étire et il est facile de rouler. Je me souviens de trois brésiliens qui roulaient ensemble et que l’on reverra de nombreuses fois les premières 24 heures. Après la partie urbaine, on doit respecter le code de la route mais ces brésiliens étaient assez olé-olé avec le code. A noter du côté de Trappes, de nombreux jeunes qui nous encouragent bruyamment.

Ayant oublié de prendre des bananes pour cette première étape qui fait tout de même 140 km, j’ai provoqué un premier arrêt dans un village où l’épicerie était encore ouverte. Il avait été dévalisé de son stock de bananes semble-t-il. Aussi, j’ai pris des pêches que je mangerai lors de cette 1ère étape.

Puis vient le moment d’allumer les lampes. Il a fait chaud toute la journée du samedi et c’est très agréable de rouler la nuit. La route se déroule sans problème. Il faut dire que c’est la partie la plus facile du long trajet qui nous attend. Quelques dizaines de km après le départ, on s’arrête dans un village sous un abris-bus (le premier d’une série). On fait en même temps la causette avec trois personnes qui regardent assez éberluées tous ces cyclistes passer. Elles le seront encore plus quand on leur aura dit où on va !

Cette première étape se déroule sans problème particulier. En entrant dans Mortagne-au-Perche, endroit où se trouve le premier ravitaillement, Jacques crève. Il a abandonné ses Krylion pour le pneu d’origine de son vélo. Pour ma part, je suis parti avec des Krylion neufs ; j’étais d’autant plus serein que, quand Attif n’est pas là, je crève rarement. Et ce n’est pas demain la veille qu’il participera à PBP. On ne trouve pas l’origine de la crevaison et on arrive au ravitaillement.

A chaque contrôle ainsi qu’à quelques autres endroits comme Mortagne, il y a un self où on peut manger et/ou prendre un petit déjeuner. André m’avait dit qu’en son temps, il y avait pas mal de queue à ces selfs. Je dois constater qu’aux heures où je suis passé, je n’ai jamais fait de queue significative, voire souvent pas du tout. Contrairement aux brevets préparatoires, c’est beaucoup plus facile à gérer.

Il est donc un peu plus de 3h quand on arrive à Mortagne et on prend un premier repas. Pour l’instant, on est dans les temps de mon planning prévisionnel. Dans ce planning, je prévoyais une moyenne de roulage de 20,5 km/h et des arrêts régulièrement pour le petit-déjeuner, le déjeuner (1h), le dîner, (1h) la nuit (2 heures sauf la 1ère nuit). Tout va bien donc.

Sur le coup de 6h 30, on passe à La Hutte (Sarthe) et on éprouve le besoin de s’allonger un peu. On choisit.... un trottoir et on dort pas plus d’un quart d’heure. Dormir est un bien grand mot mais l’expérience des brevets précédents montre qu’un tel arrêt fait le plus grand bien. D’ailleurs, on n’aura aucun problème de sommeil jusqu’à l’arrêt à Loudéac ... 19 heures plus tard.

En attendant, on arrive sur les routes où on a déjà roulé avec le Club lors de la sortie à Ste-Suzanne en mai 2010. Toutefois, même si le jour se lève, je dois avouer que je ne reconnais pas les routes. Ainsi, avant le contrôle de Villaines-la-Juhel, on traverse Averton où on était allé lors de la sortie de VCMP. A 8h37, on arrive à Villaines-la-Juhel. On est toujours dans les temps de mon planning.

A Villaines, c’était l’heure du petit-déjeuner et notre inexpérience (ainsi que notre gourmandise) va nous faire perdre pas mal de temps. En effet, Jacques voulait manger du pain et de la confiture et moi des croissants. Le problème est qu’il y avait deux restaurants mais on ne pouvait pas prendre les deux menus au même endroit. Résultat : on a visité les deux restaurants et on a passé deux fois plus de temps que prévu, les deux restaurants étant assez éloignés l’un de l’autre. 54 minutes pour prendre un malheureux petit-déjeuner ! Roger : arrête de soupirer STP ! A Villaines, j’envoie mes premiers SMS à Jean-Paul et Pascal avec lesquels je serai en contact jusqu’à l’arrivée.

On repart pour l’étape suivante qui consiste à traverser le département de la Mayenne pour arriver à Fougères dans l’Ille-et-Villaine. Je n’ai pas encore parlé du relief. Après la traversée de la Beauce, on est arrivé dans le Perche et les côtes sont arrivées. Ca a duré jusque vers Fougères où il y a eu une période plus facile. Rien de spécial à dire sur cette étape qui s’est passée sans problème. On arrive à Fougères (Km 310) à 14h 26 où on déjeune.

L’étape suivante est courte (53 km) et nous mène à Tinténiac. Elle est facile avec pas mal de plat. Je profite d’une partie bien plane pour appeler Jean-Paul tout en roulant. Il est au travail et je lui donne de mes nouvelles. On a fait un peu plus d’un quart du trajet et l’aventure ne fait que commencer. Ce faisant, un tandem me double et me reproche, à juste raison, de téléphoner en roulant. On arrive à Tinténiac (Km 364) sans encombre à 18h 19.

On décide alors de pousser jusqu’à Loudéac afin d’y dormir, ce qui nous donne encore 85 km à rouler. Le parcours va redevenir plus difficile et la deuxième nuit va commencer. A peine sommes-nous repartis et nous nous trouvons devant une route coupée par une armada de voitures de pompiers et de gendarmes. On est en bas d’une descente après Bécherel (Km 374). Il s’agit malheureusement d’un tragique accident qui vient de coûter la vie à un des randonneurs. Apparemment, il a été renversé par un camion qui sortait de son entrepôt mais on n’a pu rien savoir sur les circonstances exactes de l’accident. On apprendra par la suite que la victime est un américain de 58 ans. La route a sans doute été fermée depuis peu car il y a relativement peu de cyclistes qui attendent. Pensant que la route va être bientôt ré-ouverte, on attend. Au bout d’un long moment, un pompier vient nous dire qu’il va falloir envisager de faire un détour car la route n’est pas prête d’être utilisable de nouveau. Une déviation a été mise en place : il fallait pratiquement revenir à Bécherel puis prendre des routes de fermes ; après quelques km et une belle montée, on s’est retrouvé à Médréac et on a repris le parcours normal. Je pense qu’au final, on a perdu environ 45 minutes.

Ensuite la nuit était tombée franchement. Quelques km plus loin à Quedillac, il y avait le premier contrôle secret. Pas si secret que cela semble-t-il car tous les 4 ans, il se situe sur le même tronçon. Quant au ciel, il était illuminé d’éclairs mais sans pluie. Cela a duré très longtemps puis, à quelques km de Loudéac, alors que nous étions enfin secs suite aux pluies de la journée, on a eu droit à un orage très violent : j’imagine que, comme dans « Bienvenue chez les Ch’tis », cet endroit marque l’entrée de la Bretagne ! Il y avait tout : tonnerre et éclairs bien sûr mais surtout des trombes d’eau qui s’abattaient sur nous. Par-dessus le marché, le terrain était accidenté avec en particulier une descente assez pentue qui devenait ainsi extrêmement périlleuse. En bas, on s’est arrêté sous un abris-bus dans un village et on a attendu que ça se calme. Mais le mal était fait : on était trempés jusqu’aux os, ceci quelques km avant d’aller se coucher ! On arrive à Loudéac à 1h 41 et on va dormir 2h dans un dortoir. Il s’agit d’un gymnase avec des lits de camp alignés en rangs d’oignons. On s’inscrit à l’entrée : notre emplacement est repéré par un numéro et on précise l’heure à laquelle on veut être réveillés. On a demandé à dormir 2h. A posteriori, je constate qu’on a passé 3h 35 à Loudéac pour dormir 2h et prendre un petit-déjeuner : on aurait certainement pu y passer moins de temps. Au réveil, c’est Jacques qui me secoue car le préposé au réveil n’y arrive pas. C’est étrange car je n’ai pas spécialement le sommeil très lourd. Inutile de préciser que pour ma part, j’ai dormi complètement trempé, ce qui ne m’a pas empêché de m’endormir très rapidement.

Le lendemain matin, après cette nuit réparatrice, on repart pour de nouvelles aventures. On roule les premiers km avec un groupe de japonaises. A moins que ce ne soient d’autres asiatiques car dans la nuit…. Ca n’arrête pas de monter et de descendre. Comme pour toutes les côtes, je monte à mon rythme et j’attends Jacques en haut. Il ne dit alors que les japonaises sont joueuses car elles ont essayé de le lâcher. Dans la côte suivante, je constate que l’une d’elles est restée dans ma roue et elle a réussi à monter jusqu’en haut avec moi et a largement lâché ses copines. Elle a manifestement tout donné vu son souffle. Je doute qu’il soit judicieux de faire cela au Km 460 d’un PBP !! Elle s’arrête juste derrière moi et on attend Jacques. Ca m’étonnerait qu’elles soient arrivées au bout du PBP dans les délais.

Dans les km qui suivent, je jette un œil sur le plan de route et je constate qu’on est désormais hors délai. En effet, on doit faire la totalité du PBP en moins de 90h mais, à chaque point de contrôle, il y a également un délai maximal que l’on doit respecter. S’il n’y a pas eu de problème jusque là, je vois que ça va être différent pour les prochains. Les 3h 35 d’arrêt à Loudéac pèsent lourds dans le total. C’est à ce moment que je commence à me poser des questions. En effet, au départ, même si on n’a rien signé Jacques et moi, il était tacitement établi qu’on allait rouler ensemble jusqu’à l’arrivée, comme on avait fait lors des brevets préparatoires. Mais là, voyant que le temps filait dans le mauvais sens, voyant que Jacques avait un peu plus de mal que d’habitude, en particulier dans les côtes, voyant que Jacques ne mangeait pas avec un grand appétit et surtout voyant que je me sentais en pleine forme (oui oui, au km 460, je me sentais en pleine forme et tous mes voyants étaient au vert !), je me suis mis à imaginer si ne pourrais pas essayer de finir à mon rythme avec l’objectif de terminer dans les temps. Bien sûr, il y avait le pour et le contre avec en particulier l’aspect moral. Mais ma soif de gloire a finalement pris le dessus et j’ai fini par lui faire part de mes pensées. Jacques m’a alors dit qu’il s’y attendait quasiment et m’a donné le feu vert. Alors ça s’est fait en douceur : lors de la côte suivante (ça n’a pas été long), je ne l’ai simplement plus attendu ! On est autour du Km 460.

Le Finistère En solitaire (facile pour quelqu’un né au même endroit que Rimbaud….)

Me voila seul : ça change tout. En tout cas dans la tête. En effet, pendant toutes les randonnées de plus de 200 km que j’avais faites jusqu’à présent, j’avais toujours été accompagné. Même la fin du Bordeaux-Paris l’an dernier : je l’avais faite avec Robert, rencontré en cours de route. Ici, j’étais vraiment seul. Bien sûr, il y avait des cyclistes devant et derrière mais chacun roule à son rythme et beaucoup parlent dans des langues que je ne sais même pas identifier. Avec Jacques, je me reposais largement sur lui pour la stratégie de course : les arrêts, les repas, la nuit, etc…. Maintenant, ça devenait une préoccupation. Pour ce qui est de l’allure, je faisais attention à ne pas rouler plus vite qu’avant : j’avais trop peur de me mettre dans le rouge. La différence est que je ne m’arrêtais plus en haut des côtes.

Vous vous demandez peut-être pourquoi on ne cherche pas à rouler en groupe pour se faciliter la vie. Il faut d’abord dire que le vent était pratiquement inexistant, ce qui rend moins utile le fait de rouler en groupe. Ensuite, on ne roule pas très vite (la force est proportionnelle au carré de la vitesse – précision utile à un certain Jean-Yves). D’autre part, le terrain était très accidenté, ce qui limite encore plus la chance de trouver quelqu’un qui roule exactement comme soi. Et même si on trouve quelqu’un qui pourrait faire l’affaire, assez rapidement, on s’aperçoit qu’on a planifié des arrêts à des endroits différents et donc ça ne dure pas bien longtemps. Il m’est arrivé de rouler avec d’autres mais jamais bien longtemps.

Je me souviens ainsi d’une italienne que j’avais rattrapée après l’avoir longtemps eue en point de mire et qui roulait juste un peu moins vite que moi. Elle a engagé la conversation et on a roulé quelques Km ensemble mais j’avais dû ralentir et on a fini par se séparer. J’ai alors passé St-Nicolas du Pelem puis suis arrivé à Carhaix. N’en déplaise à Daniel, la pluie qui tombait régulièrement, moins fort que la veille certes, gâchait la beauté du paysage.

Carhaix, je connaissais : outre le fait que c’est l’endroit où a lieu un festival de musique bien connu, ça se trouve à 15 km du village d’origine de mon collègue Daniel qui était au départ à Guyancourt. J’étais donc obligé de lui envoyer un SMS, lui prouvant ainsi qu’il n’est pas obligé de prendre le train ou la voiture pour retourner chez ses parents.

Après Carhaix, il n’y a plus qu’à traverser le Finistère pour atteindre Brest, soit 93 km. Depuis le matin, il y avait des pluies intermittentes, ce qui fait que je n’ai pas un souvenir extraordinaire de cette dernière étape avant le retour. Il y a tout de même le passage de Roc Trévezel qui est le point culminant de la randonnée (346 m). La pente n’est pas dure du tout mais ça monte longtemps. Il y a enfin l’arrivée sur Brest. On a manifestement fait une sorte de tour de la ville en arrivant d’un côté et en repartant de l’autre : les 30 km avant Brest sont différents à l’aller et au retour. On passe sur le pont de Louppe sur la baie de l’Elorn près du port avec une belle vue sur la ville et sur la mer. Avant cela, j’ai un peu roulé avec des gars qui semblaient plutôt frais : et pour cause, c’étaient des brestois qui faisaient leur petit tour en vélo et qui accompagnaient les randonneurs du PBP. A 15 km de Brest, il y avait aussi cette américaine qui roulait seule et pas sympathique du tout : au moment où j’ai voulu la relayer, elle accélérait pour rester devant et faisait des démarrages comme pour me lâcher. J’ai mis un point d’honneur à rester dans sa roue. Elle se comportait de la même façon avec les autres. J’ai fini par faire les derniers km avec des allemands qui roulaient tranquillement dans un groupe de 6 ou 7.

Brest. J’arrive au contrôle à 15h31. Je suis toujours hors délai mais de peu : 15h19. C’est l’heure de faire le plein d’énergie avec un repas bien mérité. Je sors alors ma baguette magique : j’avais préparé avant le départ un super SMS de plusieurs lignes dans le cas où j’arriverais sans problème à Brest ; je l’ai donc envoyé à 6 ou 7 personnes très rapidement. Ils n’y ont vu que du feu. Au moment de repartir, Jacques arrive à son tour mais il doit encore déjeuner.

Pendant l’arrêt à Brest, le soleil a fait son apparition. Mais à peine reparti que la pluie est revenue. Pas une grosse pluie mais tout de même. Passant en ville devant un magasin de journaux, j’ai acheté quelques cartes postales que j’avais l’intention d’envoyer en cours de route. Au final, je n’en enverrai qu’une seule à ma mère. Je posterai les autres à mon retour à Massy. Profitant d’une éclaircie, j’ai fait une petit sieste sur le bas côté puis je suis retourné à Carhaix sans problème. Je me souviens avoir roulé quelques km avec deux flamands qui n’arrêtaient pas de parler. Mais je ne comprenais strictement rien à ce qu’ils disaient. J’arrive à Carhaix à 22h, je dîne et, comme je ne cligne pas de l’œil, je décide de pousser jusqu’au point suivant qui est St-Nicolas du Pelem. Ce n’est pas un contrôle mais un endroit où on peut dormir. Il y a 33 km entre Carhaix et St-Nicolas et je fais route avec deux personnes différentes. D’abord la première moitié avec une dame. Elle a environ mon âge et faisait auparavant des cyclosportives mais elle a dû arrêter à cause de problèmes au genou. Elle s’est alors reconvertie dans les courses d’endurance comme PBP. Elle est très à l’aise et cherche juste la compagnie. Mais comme je le disais plus haut, elle n’a pas le même plan de route que moi et a déjà en tête de ne plus s’arrêter jusqu’à Guyancourt ! Dans un village, une soupe est proposée par des habitants et elle décide de s’arrêter. Comme je viens de dîner, ce n’est pas dans mes plans. Je continue seul mais rapidement, dans une descente, un cyclo me fait signe. C’est un russe, il parle allemand et il a peur de s’être perdu. Il faut dire qu’à cet endroit et à cette heure-là (autour de 0h30), c’était le noir total. Mais j’étais assez sûr de moi et on a roulé ensemble. Malgré mon allemand scolaire, faiblard et lointain, on a quand même réussi à communiquer. Ainsi, il se trouvait là car il a une grand-mère française du côté de Montbéliard. Il m’a parlé de ses enfants et de sa collections de pin’s. D’ailleurs, quand on s’est quitté à St-Nicolas (il a continué sans y dormir), il a insisté pour me charger de plusieurs pin’s ! Il était vraiment très sympathique. Les dortoirs du PBP n’ayant plus de secret pour moi, j’ai demandé à dormir jusqu’à 3h30, soit environ 2h. La différence avec le précédent dortoir, c’est qu’on dormait sur un matelas posé à même le sol et non plus sur un lit de camp.

Quand le fantôme du gymnase me réveille à 3h30, je me prépare et vais prendre le petit-déjeuner. Dans le local qui, je crois, était sous un chapiteau, une personne assise à une table m’apostrophe : c’est Roger qui m’a reconnu. Il se moque un peu de moi car je ne suis pas très réveillé...

La course contre la montre

On discute un peu en prenant le petit-déjeuner et on rejoint le parking à vélos. Et là, ô surprise, on découvre Jacques qui se prépare également à partir. Il a nécessairement dû rogner sur son temps de sommeil pour en être là. Il fait bien sûr encore nuit (4h15) et on part tous les trois. Dès que je monte sur le vélo, je ne peux mettre mes chaussures dans les cales : en effet, l’endroit où on a pris notre petit-déjeuner a été inondé la veille et de la terre s’est collée sous ma chaussure. Je m’arrête et, le temps de nettoyer, Roger est parti. J’accélère alors pour le rejoindre. Dans la nuit, ce n’est pas évident. Quand je rattrape quelqu’un, je regarde si c’est bien lui et je repars devant. Au bout d’un moment, je finis tout de même par le rattraper. Plusieurs autres cyclistes se sont levés en même temps que nous et on n’est pas seuls sur la route. Roger roule assez vite et je doute de pouvoir le suivre longtemps. Heureusement, il ralentira un peu plus tard et on se retrouvera nous deux seulement.

On roule alors de concert tous les deux sans problème particulier. On discutera pas mal jusqu’à l’arrivée. Roger, je le connaissais à peine. Je l’avais vu à l’AG du club et je l’avais surtout croisé lors des brevets préparatoires. Mais c’est la première fois qu’on roule ensemble. Quand je l’ai vu au réveil, je n’avais pas réalisé mais, après avoir discuté un peu, je m’aperçois qu’il est parti le lundi matin vers 5h 30 et qu’il m’a donc repris rien moins que... 9h 30 ! Je me demande alors si c’est bien raisonnable de rester avec une telle pointure. Même si, à part les premiers km qui ont été un peu difficiles pour moi, j’ai l’air de suivre le rythme. Roger m’apprend que c’est son 8ème PBP. Il a l’air de prendre cette édition 2011 pour de la routine. Quand il s’aperçoit que je dois arriver avant 14h le jeudi pour faire moins que les 90h requises, il commence à avoir des doutes sur le fait d’y arriver. Il a alors fait cause commune avec moi et a entrepris de m’aider. Pour sa part, inscrit en moins de 84h, c’était déjà pratiquement dans la poche.

On passe Loudéac sans problème. Loudéac, ville natale d’un joueur de basket formé à Massy et qui joue en NBA (dixit Sylvain O). Ensuite, à Illifaut, on tombe sur le contrôle secret n° 2. Pour les gars expérimentés comme Roger, ce n’est pas si secret car il est toujours situé dans la même zone. On arrive ensuite vers midi à Tinténiac toujours sans problème particulier. Le temps est désormais sec et c’est parfait pour faire du vélo. Avant Bécherel, j’essaye de lui montrer l’endroit de l’accident à l’aller mais je ne retrouve pas l’endroit exact. On déjeune à Tinténiac.

Vers 16h, on passe Fougères et on file maintenant sur Villaines où on arrivera un peu avant 21h. Je suis très étonné de me sentir si bien. Je craignais toujours un possible coup de barre mais il ne vient pas. La journée se passe on ne peut mieux : temps idéal, bonne forme, aucun ennui et un compagnon de route avec lequel je m’entends bien. Ah si, j’ai un petit ennui : c’est mon problème de bout de pieds qui commence. Les deux premiers jours, il a plu beaucoup, ce qui limite grandement le problème semble-t-il. Mais depuis 24h, il ne pleut plus et je ne suis pas étonné de cela. A chaque arrêt, je mouille mon pied et ce problème est pour l’instant maîtrisé.

A Villaines, les organisateurs ont déployé l’artillerie lourde : speaker, sono à fond et de nombreux spectateurs sont présents. C’est sans doute sympathique pour les spectateurs mais pour nous cyclistes, ce n’est pas reposant. Donc on dîne et j’en profite pour « doucher » mon pied. Je suis d’ailleurs pris en photo à cette occasion : peut-être cette photo est-elle sur un site internet quelque part... Ce faisant, j’ai pris mon temps et Roger me fait bien comprendre que c’est incompatible avec les 90 heures !! On venait de dépasser les 1000 km, une première évidemment pour moi, et j’ai envoyé quelques SMS pour fêter ça. Jusque là, dans mon esprit, il était évident qu’on allait dormir quelque part. Je veux dire dans un lit (ou matelas) au moins une paire d’heures. A Villaines, il est un peu tôt et donc sans doute à Mortagne 81 km plus loin. Mais des calculs plus précis effectués par Roger montrent que ça ne va pas être possible. Ou alors, il ne faudra pas dormir beaucoup. Je dois dire qu’à ce moment, j’ai eu un moment de découragement. En particulier au moment de quitter Villaines en me disant qu’il fallait rejoindre l’arrivée sans arrêt conséquent. Ca a fait étrange de quitter le tumulte de Villaines et de se retrouver aussitôt dans le silence de la campagne pour la quatrième nuit qui commençait.

33 km plus loin on passe à La Hutte où on repère un abris-bus libre. Eh oui, ces endroits sont très recherchés la dernière nuit du PBP. On décide alors de se reposer un peu. On est à peine descendus de vélo qu’un troisième larron s’arrête à côté de nous en disant : « quand il y a de la place pour deux, il y a de la place pour trois ». Comme Roger, c’était un multi récidiviste : il était en train de terminer son 7ème PBP. Mais ce n’était pas le plus facile nous a-t-il dit. En tout cas, j’étais bien entouré ! On le retrouvera plus tard après l’arrivée et il terminera tout de même cette édition. Roger a pris la place de choix à savoir le banc pour attendre le bus. Quant à nous, nous nous sommes simplement allongés par terre. Difficile de dire combien de temps on a dormi là car personne n’a regardé sa montre ! Mais en essayant de reconstituer le planning, j’estime ce temps à 1 heure ou même un peu plus. En tout cas, c’est incroyable ce que juste une heure de sommeil, même précaire, peut faire de bien.

Une précision pour ceux qui se demandent pourquoi on ne dort pas sur un matelas dans un gymnase et qu’on préfère un abris-bus. La raison est simple : si on choisit le gymnase, on perd 15 minutes avant pour s’inscrire et s’installer et on perd 15 minutes après pour les opérations inverses. Dans le cas de l’abris-bus, on perd juste 5 minutes.

On repart vers Mortagne. Ce tronçon est un des plus difficiles. Ca n’arrête pas de monter et descendre. Notre compagnon de chambrée nous laisse rapidement partir devant. Je me souviens des derniers km vers Mortagne qui n’étaient pas faciles.

On arrive à Mortagne à 4h 18. Roger rencontre un jeune participant qu’il connaît pour avoir participé à diverses diagonales ou autres réjouissances de ce type. Quelques anecdotes racontées par Roger : il y a des personnes qui font des diagonales comme Dunkerque-Menton par exemple et qui, trouvant que ce n’est pas assez difficile, rejoignent Menton en passant par la Belgique, le Luxembourg, l’Allemagne, la Suisse et enfin l’Italie ! Ou encore, pour une diagonale au départ de Menton, mettent un point d’honneur à passer par tous les grands cols des Alpes ! C’est sûr que pour ces personnes, PBP est une simple promenade....

Donc à Mortagne, on fait de nouveau le point sur les horaires. On voit qu’on a une petite marge tout de même et on peut donc encore se reposer un peu. On décide alors de dormir 30 minutes à Mortagne, de prendre un petit-déjeuner et de repartir jusque l’arrivée. Pour la raison expliquée ci-dessus, on dormira dans le self par terre. Roger n’avait pas tellement envie de dormir mais il succombera tout de même. Quand je me réveille à cause des bruits ambiants, je m’aperçois que la demi-heure est dépassée depuis quelques minutes et Roger dort en position assise. Je le réveille et on prend notre petit-déjeuner. Puis nous partons pour notre dernière journée de vélo. Une petite celle-là. Il est 5h 46.

On est tout un groupe à partir et on commence par une belle descente. Il fait nuit et ça va assez vite. Trop vite sans doute. A un moment, des personnes nous disent de ralentir : il vient d’y avoir une chute. Sur une distance de peut-être 50 mètres, je vois 5 ou 6 cyclistes qui sont tombés, certains sur la droite de la route, d’autres à gauche. Ca a dû se produire plusieurs minutes avant car il y a déjà des voitures sur place. Puis le jour se lève et on arrive en Beauce avec un relief beaucoup plus facile. On se dirige alors vers Dreux où on n’était pas passé à l’aller.

A Dreux, il reste 65 km à faire et, sauf catastrophe, il n’y a plus de problème pour finir dans les délais. Juste avant de partir, je téléphone à Jean-Paul pour lui indiquer mon heure prévisionnelle d’arrivée à Guyancourt. Je lui dis un peu après 13h 30, ce qui se révélera parfaitement exact. Il suffisait de terminer à 16 ou 17 km/h. On fera cette dernière étape à 21,2 km/h. Ce ne fut pas la plus facile pour moi. En effet, d’abord, alors que jusque là, j’avais roulé étonnamment bien, je commençais à sentir mes forces sérieusement décliner. Ce fut frappant dans une des dernières côtes juste avant Montfort-L’Amaury. J’avais l’impression de gravir le Galibier. Ensuite, j’ai commencé à arroser mon pied de plus en plus souvent sans arrêter de rouler. 4 semaines après l’arrivée le bout de mes pieds est encore tout engourdi. Alors que les 1000 premiers km se sont passés comme dans un rêve, il devenait de plus en plus délicat de trouver la bonne position, surtout après les arrêts. Et il y a eu cette tendinite : elle a commencé de façon anodine je ne saurais dire quand puis est devenue de plus en plus douloureuse. J’avais déjà eu des tendinites en courant mais dans ce cas, je m’arrête tout de suite alors que là, j’ai évidemment continué de rouler. Ce sont l’ensemble de ces petits embêtements qui ont fait que les derniers km ont été nettement plus pénibles, car ils se sont superposés. Mais la perspective de terminer dans quelques km a été plus forte.

A l’arrivée, Nathalie est présente et fait des photos. Comme je l’ai dit au début, dans le but de comparer avant et après. Plus surprenant (ce n’était pas surprenant pour Nathalie puisque c’est pour cela que j’avais téléphoné à Jean-Paul à Dreux) fut la présence d’André qui avait en fait suivi mon avancement via internet. Et il avait calculé l’heure à laquelle j’allais arriver. C’était vraiment très sympa à eux d’être à l’arrivée pour m’accueillir.

Après l’arrivée, j’ai traîné avec Roger à la buvette. Avant de repartir, je croise Jacques qui vient d’arriver. Il met en définitive 90h 50 soit au-delà du délai. Pour ma part, il me reste 4 km pour rejoindre ma voiture à Montigny. Ce fut l’enfer car la machine s’était refroidie après environ 3 heures d’arrêt...

Une dernière anecdote car je ne me souviens plus où ça se passait (je crois que c’était le mardi soir dans la nuit quand je roulais seul sous une petite pluie). J’ai entendu un vélo qui me doublait et j’ai cru avoir une hallucination : la dame qui me doublait me faisait face !! C’était en fait un « tandem-vélos-couchés-tête-bèche-mixte ». Je vous assure que, sur le coup, c’est très surprenant.

Chiffres et conclusion

Malgré les tous derniers km un peu difficiles, ça s’est tout de même passé extraordinairement bien : avant le départ, j’aurais signé pour un tel scénario. Il me faut remercier chaleureusement les deux personnes sans lesquelles je n’aurais certainement pas terminé ce PBP, en tout cas dans les délais :
- d’abord Jacques, avec lequel j’ai fait la plupart des brevets préparatoires et sans lequel je ne me serais même pas inscrit ; et avec lequel j’ai fait les 460 premiers km avant de le lâcher sans scrupule,
- ensuite Roger avec lequel j’ai roulé quasi 500 km et sans lequel je serais arrivé hors délai.

Je note que plusieurs personnes avaient l’air attirées par cette ballade et il se peut que plusieurs d’entre elles soient au départ du PBP 2015 :
- André d’abord qui s’est souvenu de sa jeunesse glorieuse,
- Philippe (D) qui a été impressionné par l’ambiance du départ,
- Nathalie qui m’a dit y penser,
- et Pascal (S), je suis sûr qu’il le fera un jour ou l’autre. Quant à Jacques et Roger, cela va sans dire. Le record du nombre de participations est de 11 et c’est encore possible pour Roger...

Mes chiffres :
- nb Km au départ depuis le 1er janvier : 6000 km
- départ le dimanche 21 à 20h 01
- arrivée le jeudi 25 à 13h 36
- durée totale : 89h 35
- moyenne globale : 13,7 km/h
- durée de roulage : 59h 50
- moyenne de roulage : 20,6 km/h
- temps pour l’aller : 43h 30
- moyenne roulage trajet aller : 20,6 km/h
- temps pour le retour : 44h 50
- moyenne de roulage trajet retour : 20,6 km/h
- nb Km : 1230 km
- avec Jacques : 460 km
- seul : 276 km
- avec Roger : 494 km

Quelques chiffres généraux (glanés sur internet mais pas garantis) :
- 5225 inscrits
- 4998 partants
- 4000 arrivants (un peu moins – je ne suis pas arrivé à avoir le chiffre exact)
- 20 % d’abandons (27,6 % en 2007)
- le 1er cyclo est arrivé à Guyancourt le mardi à 12h 15 (soit 27 km/h)
- dénivelé : 10500 m (ceci est, comme le dit Roger, la valeur la plus communément admise car chaque compteur donne une valeur différente ; ainsi, les compteurs de Roger et de moi donnent environ 11500 m alors que le site officiel donne 9084 m : une sacrée différence !)

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