Vélo Club Massy Palaiseau
Activité d'un groupe de vélo
Rendez vous "Sortie groupe" : Parking Recyclerie Sportive de Massy.

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Liège-Bastogne-Liège...suite !

mardi 8 juin 2010, par Fred

Après Thierry, c’est Renaud qui revient sur Liège-Bastogne-Liège . Une belle expérience pour cet "ardennais" qui a traversé la frontière pour la première fois ! Les photos sont de Sylvain Ollier.

Ceci est le compte-rendu du Liège-Bastogne-Liège 2010 auquel ont participé 15 membres (ou ex-membres) du VCMP. C’était le dimanche de Pentecôte, le 23 Mai.

Les Participants Joël, Thierry (L), Thierry (A), Frédéric (P), Pascal (S), Carole & Laurent, Sylvain (O), Sylvain (K), Danny & Bernard, Jean-Yves (E), Attif & son fils et moi-même. Ca faisait plaisir de revoir les Ardéchois ainsi que le fameux Jean-Yves.

Les Parcours Il y avait 3 parcours : 78km, 138km et 244km (qu’ils disaient !!). Danny, Carole, Attif et son fils ont fait 138km et les 11 autres 244km. Le grand parcours est le même que celui que font les pros en avril, sauf qu’ils partent de Liège même et donc ils ont quelques km en plus. La dénomination officielle de notre randonnée est Tilff-Bastogne-Tilff du nom de la ville de départ, mais je préfère dire que j’ai fait Liège-Bastogne-Liège, c’est plus classe.

Le Temps Ciel bleu et 24°C, soit un temps typique ardennais (je sais de quoi je parle !).

La Veille Nous sommes tous venus en covoiturage la veille de Paris ou d’ailleurs (400 km depuis Massy). Nous étions logés à l’hôtel Ibis de Boncelles à quelques km du départ. Nous nous étions donnés RDV à 17h30 et à 18h, tout le monde était là. Nous sommes alors allés chercher les dossards tout de suite histoire d’être tranquilles le lendemain. Puis ce fut la pizzéria près de l’hôtel. C’est là que nous avons appris de la bouche d’Attif que le dénivelé du moyen parcours était plus important que celui du grand parcours, justifiant ainsi sa non-participation au grand parcours ! Le dîner s’est très bien passé. Il s’est toutefois terminé comme dans le sketch de Muriel Robin : en effet, pour plus d’équité ( !!), Fréd a proposé que chacun acquitte sa part ; ça n’a pas raté : additions, divisions, je retiens un et au final, Dannye se retrouve à payer 10 Euros de sa poche en plus de sa part. Le filou Fréd a bien réussi son coup : il avait oublié les bouteilles d’eau ! La soirée s’est terminée rapidement pour les uns par la fin d’un match de coupe d’Europe (foot, la finale) et pour les autres au lit directement.

Le Départ On part en vélo de l’hôtel à 6h30. Les 4 qui font 138 km partiront plus tard mais Attif est là. Il fait un rapide calcul et prédit que je vais crever 5 fois. Il imite aussi le flamand, au risque de se faire lyncher par les Flamands qui pullulent autour de nous. Et qui sont pour la plupart plus costauds que lui !! On passe devant le départ officiel pour pointer la carte de route et ça commence par une belle descente bien roulante de plusieurs km : la côte de Boncelles, que nous retrouverons en fin de parcours. En attendant, on nous a menti : ça n’a pas l’air si dur que cela LBL !

Les 1er km Le début est facile : quasi tout plat. Il y a de gros pelotons et, de façon naturelle, les VCMP se sont séparés en deux groupes : les forts et les « autres ». Les forts sont : Fréd, Thierry (A), Pascal, les 2 Sylvain et moi. A partir de maintenant, je ne parle plus des « autres » que je reverrai seulement à l’hôtel, les pieds en éventail ! Je pense maintenant (conforté par ce que je lis dans les journaux) que la probabilité qu’ils aient eu des vélos électriques est importante.... Mais je ne vais pas polémiquer ici !

La 1ère Côte Je m’en souviens bien car, alors que nous roulions depuis 20/25 km sur pratiquement que du plat, il y a eu un virage à droite et ça s’est mis à monter à... 16%. Tout de suite. Sans prévenir. On a beau s’en douter, ça surprend. D’ailleurs, il y a eu quelques (petites) chutes car certains ont commencé la côte sur le grand plateau ! Paradoxalement, en nous emmenant dans les airs, cette côte nous a remis les pieds sur terre. Et à partir de ce moment, à part à la fin de la rando, il n’y a plus eu de plat : on avait déjà mangé notre pain blanc.

Les Ravitos Il y en avait pas mal tout du long. Rien à dire là-dessus. Mais c’était un peu toujours la même chose : gaufrettes au miel et Isostar. Le premier Isostar fait du bien. Mais dès le 3ème, ça devient franchement indigeste. Nous sommes beaucoup à avoir juré ne plus jamais en boire. Et Sylvain (K) le premier : au retour le soir (donc infiniment plus tard !) il a fait goûter l’Isostar à toutes les pelouses des aires de stationnement entre Liège et Paris !! (bon, j’exagère un peu certes mais il y a du vrai...). Quant aux gaufrettes, dans une moindre mesure, c’est un peu pareil. Ceci dit, comme Fréd nous avait dit qu’il n’y avait rien aux ravitos, on avait plus ou moins pris des trucs avec nous et on s’est quand même ravitaillés. Pour ne pas enfoncer les organisateurs, je dois tout de même signaler qu’à un des ravitaillement (peut-être à 60 km de l’arrivée), il y avait de succulentes gaufres sucrées.

Les 2 premiers 1/3 Donc ensuite, plus de plat : montées et descentes se succèdent. Ca ressemble aux Ardennes que je connais. Mais elles sont rarement difficiles. En tout cas, pas de pourcentages supérieurs à 10%. Mais beaucoup de km : plus que le planning officiel il semble. A mi-chemin, notre moyenne était autour de 25,8 km/h, plus qu’honorable.

Sylvain (O) première partie – l’euphorie Ah il était content d’être là le Sylvain. La rando « mythique » dans les vertes Ardennes : quel plaisir. Et il le disait. Il le criait même. Alors quand il vit cette flamande tout de blanc vêtue nous dépasser, il prit sa roue. On le revit seulement 30 km plus loin au ravitaillement suivant. Il n’avait fait aucun effort de plus que nous paraît-il (malgré 5 minutes à nous attendre). Mon œil. On lui fit bien la morale mais aucun effet. Sur le tronçon suivant, il fit la même chose avec une italienne. Et encore après. Il a ainsi fait une petite centaine de km devant nous !! A suivre…..

Sylvain (O) deuxième partie – retour sur terre Passé le km 150, Sylvain reste avec nous. Et au moment où les côtes deviennent plus rudes, les pourcentages dépassant allègrement les 10%, ça devient difficile pour tout le monde. Et particulièrement pour Sylvain. Il perd de plus en plus de terrain et commence à se plaindre. Et comme si ça ne suffisait pas, il a un problème avec son câble de dérailleur : il ne peut plus (ou très difficilement) changer de plateau. Remarquez que le grand plateau commence à devenir inutile. Donc il a pu continuer à rouler quand même. Mais on l’attendait de plus en plus longtemps. Il a alors décidé de tenter de terminer à son rythme et on l’a laissé.

Thierry Sylvain n’était pas seul au bout du rouleau. A un degré moindre, Thierry aussi. Mais c’est un vieux briscard et il a senti le coup (de pompe) venir. Il nous a dit qu’il finirait tout seul à son rythme et il a pris une vitesse de croisière adaptée. Ceci dit, je ne connais pas la suite, mais il n’a pas fini non plus car il semble qu’Attif soit venu le rechercher en voiture (merci à lui).

Sylvain (O) troisième partie – l’agonie Une fois seul (disons sans ses 5 compères), il a continué à jouer de malchance (là, c’est lui qui m’a raconté plus tard). Il a en effet crevé. Mais une fois réparé, il a crevé de nouveau aussitôt. Par-dessus le marché, il s’est trompé d’itinéraire et a fait 8 km en plus (avec une belle côte semble-t-il). En effet, même s’il y avait de nombreux participants, il commençait à être dans les derniers, ce qui explique son erreur. De nouveau sur la bonne route, il crève de nouveau (Attif s’est trompé de client !). Il appelle l’assistance pour l’aider mais la voiture qui le rejoint le ramène au départ. De toute façon, il est cuit et il reste encore La Redoute et quelques autres côtes !! Rappelons tout de même que Sylvain, même s’il fait des erreurs de débutant, est tout de même méritant et opiniâtre car il a pédalé 3 semaines avec le bras dans le plâtre suite à une chute le 1er mai, ce qui n’a pas aidé à sa préparation.

Une bonne bière Pendant ce temps, les 4 survivants continuent leur bonhomme de chemin. Comme il fait chaud et qu’on est en Belgique, on décide de boire une bière. Dans une descente, je repère ce qui ressemble à une auberge. Je m’arrête, remonte quelques mètres et cherche à m’installer. Mais on me dit que c’est privé : pas de chance. On continue à descendre et on finit par en trouver une vraie. Qu’est-ce qu’elle a fait du bien cette bière ! Après, il y a eu une partie facile et on s’est mis à rouler vite sous la houlette de Fréd. Quand ça monte, on ne le voit pas trop, sauf si on se retourne bien sûr, mais dans les descentes et sur le plat, il redevient le grand Fréd : impérial.

Les côtes mythiques L’essentiel des grosses côtes (je veux dire des côtes répertoriées car avec de forts pourcentages) étaient dans les derniers 80 km. Il y eu ainsi la côte d’Amermont avec un passage à 21%. Mais la plus mythique est la côte de La Redoute, même si le cadre n’est pas enchanteur (le début est à proximité d’une autoroute). Le premier point est qu’elle est située au km 234, ce qui veut dire que, quand on l’aborde, on est déjà bien entamé. Ensuite ses caractéristiques : 1,9 km (ça peut aller), 9,7% de pente moyenne et un max de 20% (j’ai même l’impression qu’il y avait deux tels passages). Quand j’y suis passé, la moitié des cyclistes mettaient pied à terre. Et ainsi, dans notre groupe (alors réduit à 4), seuls Pascal et moi sommes montés d’une traite. Mais que ce fut dur, surtout les derniers mètres avec le dernier passage à 20% !!!

La fin Ensuite, il restait deux côtes dont celle menant à l’hôtel (la côte de Boncelles) mais elles étaient faciles en comparaison des précédentes. Toutefois, j’ai eu quelques inquiétudes car dans la descente ( !) de La Redoute, j’ai ressenti comme un coup de poignard dans un mollet et j’ai eu peur de la blessure. Résultat, j’ai monté les deux dernières côtes tranquillement. A l’arrivée de la rando à Boncelles, on a pris une seconde bière bien méritée !! De retour à l’hôtel, on a vu avec plaisir Thierry qui était revenu avec Attif ainsi que ceux du premier groupe qui étaient arrivés depuis pas mal de temps. Mais nous, on n’a pas de vélo électrique n’est-ce pas !

Le retour en France Pour la douche, on a utilisé les chambres de ceux qui restaient pour la nuit de dimanche à lundi. Certains repartirent sur Paris (ou ailleurs) directement, d’autres après avoir dîné et les autres restèrent une nuit de plus à l’hôtel. Pour notre part, Pascal et moi retournâmes à Monthermé, soit 130 km à travers la Belgique profonde pour retrouver les Ardennes françaises. Ceux qui ont fait la sortie « Ardennes » en juin 2009 reconnaîtront. Et ça n’a pas manqué : on a vu dans les phares de la voiture un bon gros sanglier comme sur les cartes postales. Pascal a pris le train pour Paris le lundi en fin de matinée, ce qui m’a donné l’occasion de lui montrer le (fameux) point de vue de la Longue Roche sur la Boucle de la Meuse.

Un excellent week-end en définitive : un de ceux dont on se souviendra !

Portfolio

Joêl est prêt ! Le repos...du vélo ! Jean-Yves en salive...des côtes, des côtes ! Premier ravito...tout va encore bien En route vers Bastogne ! Sylvain, les pieds en l'air...une prémonition ?

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