Vélo Club Massy Palaiseau
Activité d'un groupe de vélo
Rendez vous "Sortie groupe" : Parking Recyclerie Sportive de Massy.

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Un Brevet de 400 km pour préparer Bordeaux-Paris...

jeudi 10 juin 2010, par Fred

Merci à Renaud d’être si prolixe et de nous faire partager ses différentes aventures. Voilà donc le compte-rendu du 400 km de Renaud, effectué avec Sylvain, Pascal et Jacques. La route de Bordeaux-Paris se rapproche !

Après les aventures du BRM 200 km de Longjumeau (21 Mars) et du BRM 200 km de Versailles (10 Avril) [voir les comptes-rendus précédents], il est naturel de passer à la vitesse supérieure, ou plutôt à la distance supérieure. Surtout dans la perspective du Bordeaux-Paris qui arrive à grands pas (fin juin).

Les Participants Sylvain (K), Pascal (S), Jacques (M) et moi. Evelyne a également participé à ce BRM. Je ne saurais pas dire le nombre total de participants. Peut-être un peu plus d’une centaine mais sans garantie.

Le Parcours On passe d’abord à Dourdan avec les côtes de Sault-les-Ch. / Villejust et du Déluge. On va alors à Bonneval puis Logron (c’est tout droit !). Ensuite, on va plein sud jusqu’à Blois via Chateaudun. Là, on se dirige vers l’est à travers la Sologne jusqu’à Lamotte-Beuvron. Puis on revient vers le Nord : Dourdan, St-Chéron, et on rejoint le chemin de l’aller jusque Longjumeau.

Le Temps Très chaud et très beau le samedi. Une nuit douce comme en été. Le matin, les nuages sont là et la pluie tombe un peu. En milieu de matinée, un gros vent tourbillonnant se met à souffler et la pluie est plus forte. Ca se calme ensuite.

Avant le départ Sylvain, Pascal et moi sommes motivés pour ce BRM pour préparer B-P. Nous n’avons en effet jamais roulé plus de 258 km (LBL) et jamais la nuit ! C’était donc nécessaire. On avait prévu initialement de faire le 300km de Noisiel le week-end suivant mais l’impossibilité de faire la sortie Jura nous a conduits à changer de fusil d’épaule. Quant à Jacques, il a apparemment choisi de participer quelques jours avant. Peut-être aussi pour préparer B-P ? Sylvain, Pascal et moi sommes venus ensemble depuis Massy. Formalités d’inscription, vérification de l’éclairage. On retrouve Jacques et Evelyne. Il y a quelques changements dans le parcours : une déviation avant Bonneval qui allonge le parcours, un maire qui refuse de laisser passer la rando sur sa commune, une brocante ailleurs. Pour la brocante, nous dit une dame qui se trouvait là, pas de problème car je passerai dans ce village à 3h : on n’avait manifestement pas le même planning prévisionnel ! Le départ étant fixé à 16h, il était bien sûr interdit de partir avant. Aussi, c’est à 16h pétante que nous nous élançâmes tous ensemble.

Longjumeau (km 0) / Bonneval / Logron (km 113) Le peloton est rapidement disloqué par les feux de Longjumeau. Jacques se retrouve dans un groupe devant. Sylvain, Pascal et moi qui voulons rouler ensemble restons derrière tranquilles. Dans la côte vers Villejust, on rattrape Evelyne et on fait un brin de causette. Les premiers km se déroulent sur notre terrain de jeu. Tous les poncifs y passent : « Quel air à Bel-Air ! », « Pas de souci à Soucy », « Pas d’épine à la Roncière ». A Bel-Air, contrairement au dimanche matin, il y a même un petit bouchon. On a le feu rouge et on voit Jacques qui vient de redémarrer. On s’est raté de peu. Jusqu’à St-Cyr-sous-Dourdan, on connaît par cœur. Pour la traversée de Dourdan, c’est autre chose. Mais je m’en étais douté et avais préparé mon affaire. Je plonge dans les petites rues du centre, suivi aveuglément par Sylvain et Pascal. Pour une fois, ils ont raison de me suivre : rien n’est indiqué et pourtant, je me retrouve sur la bonne route. On s’apercevra plus tard que le gros peloton qui était devant nous s’est retrouvé derrière à cette occasion. On peut dire qu’on a progressé en orientation ! Une derrière montée après Dourdan et à nous le plat pays de Beauce ! A partir de là, c’est quasi tout droit jusqu’à Logron. Un peu plus loin, on rattrape un cyclo. C’est notre Jacques. On va maintenant rouler ensemble jusqu’à l’arrivée. Après une cinquantaine de km, on s’arrête sur la place d’un village pour un premier ravitaillement. Un peu plus loin encore, on fait remplir nos bidons par des riverains. Il faut dire que « le soleil donne » ! Le groupe précédent nous dépasse pendant que nos bidons se remplissent. A une quinzaine de km de Bonneval, on arrive sur une déviation qui nous avait été indiquée au départ. On part sur la gauche à angle droit : c’est autant de km en plus. Et, bêtement, on suit la déviation indiquée par les panneaux alors qu’on aurait pu faire un peu plus court. Dommage. C’est à ce moment que je commence à avoir sérieusement mal à mon pied droit. En fait, il n’est pas parallèle à mon vélo et à la longue, ça me fait souffrir. Jacques ayant le matériel qu’il faut, on décide d’attendre Bonneval pour resserrer tout ça. Si on ne fait rien, j’ai l’impression de ne pas pouvoir aller au bout. On arrive à Bonneval et on a dans l’idée de s’arrêter dans un resto. On en trouve bien un mais il semble que le service soit bien lent. Alors on repart sur Logron, soit 11 km plus loin. Avant de repartir, on regarde ma chaussure mais c’est pour constater que le problème vient de l’usure excessive de ma pédale droite. Ca tombe vraiment mal. Heureusement, quand je marche un peu, ça décontracte mon pied et je peux repartir pour 50/60 km. Ouf. A Logron, c’est le 1er contrôle. Au restaurant, qui accueille un mariage, il y a tout de même de la place pour dîner alors on s’installe. Pizza. Evelyne arrive à son tour, puis repart rapidement : on ne la reverra plus. Avant de repartir, j’utilise le remède miracle de Jacques : du talc sur mes pieds. On repart quand le crépuscule s’installe.

Logron (km 113) / Chateaudun / Blois (km 180) On recommence à rouler après avoir mis la loupiotte arrière seulement car on y voit encore bien. On mettra la lumière avant quelques km plus loin. De Logron à Blois, c’est également tout droit mais vers le sud cette fois. Après Chateaudun, il commence vraiment à faire sombre. A part Jacques, c’est nouveau pour nous de rouler la nuit. Mais ça se passe très bien : c’est plat, la route est parfaite et il y a peu de circulation. Les gens doivent regarder « on n’est pas couchés » ; nous non plus ! On est toujours tous les 4. De temps en temps, on rattrape un gars isolé : sur les longues lignes droites, on le voit de très loin (avec sa lumière) mais il faut une éternité pour le rattraper. On a quand même le sentiment d’être très seuls. Dans le noir, on roule à 26/27. Ceux qui nous ont dit que, quand on avait l’impression de rouler à 26, on roulait en fait à 22 nous ont dit des bêtises. De ce point de vue, on avait les mêmes sensations que de jour. On a bien pensé à se vêtir plus chaudement mais la nuit était très douce et je suis resté en simple maillot (+ le gilet jaune bien sûr). D’ailleurs, je suis resté comme cela toute la nuit. Loin avant Blois, on a vu le halo de lumière au-dessus de la ville. Un peu moins loin, mais tout de même loin, on a ensuite vu les lumières. Mais comme pour les cyclos, il a fallu une éternité pour l’atteindre vraiment. C’était un peu désespérant car on avait l’impression de faire du sur-place. Enfin, on y est arrivé. On s’est retrouvé dans une rue avec des bars et des terrasses au milieu de la jeunesse nocturne blésoise ; on s’est arrêtés pour faire tamponner notre feuille de route. Et boire un coup. Et manger. On avait déjà fait un bout de chemin mais on n’était pas encore à la moitié !! Il devait être à peu près 1h du matin.

Blois (km 180) / Lamotte-Beuvron / Vannes-sur-Cosson (km 261) On repart après un long arrêt. On traverse Blois, sa banlieue (St-Gervais) et c’est la Sologne et le noir total au milieu de la forêt. Ca change de la Beauce précédemment où on voyait toujours des lumières au loin dans tous les sens. Mais ce sont toujours des lignes droites, plates et belles. On est maintenant au milieu de la nuit (entre 1h et 5h) et il fait toujours doux. Certains d’habillent un peu plus. On pense avoir deviné un renard qui nous est passé juste devant. Il y a toujours ceux qu’on dépasse et qui roulent seuls. Il y a aussi l’équipe de Ballainvillers qui est suivi par une voiture juste derrière avec les phares. Ca me semble contre l’esprit d’une telle rando mais ça ne me gêne pas vraiment. A Bracieux, on est environ à la moitié. Lors de cette traversée de la Sologne, Sylvain et Pascal émettent le désir de s’arrêter pour dormir un peu alors que Jacques y met son véto. Pour ma part, je me sens bien éveillé et je m’abstiens. Donc on continue. Pascal me dira ensuite qu’avant Vannes-sur-Cosson, il commençait à ne plus rouler droit ! On décide que pour B-P, on dormira un peu. On arrive à Vannes sur le coup de 5h du matin. Ce sera le seul contrôle où il faudra utiliser l’enveloppe pour justifier de notre passage (aux autres contrôles, on aura fait tamponner notre papier dans un bar, un restaurant ou une boulangerie). Pascal et Sylvain arrivent tout de même à dormir un quart d’heure. Il ne reste plus qu’à remonter sur Paris.

Vannes-sur-Cosson (km 261) / Longjumeau (km 0) Quand on repart, on sent bien qu’on n’a plus le même état de fraicheur. On peine à retrouver notre vitesse. On retraverse la Loire à Jargeau. Pendant la nuit, le ciel a changé : de nombreux nuages sont apparus. On essuie alors une petite averse. Elle n’est pas bien méchante : on s’abrite quelques minutes sous un hangar et on repart. Tout est plus difficile mais la moyenne a juste baissé un peu. La discussion est alors de savoir quand et où on prend le petit-déjeuner. Il y a pratiquement une boulangerie dans chaque village mais pas de bar. Au final, on ne trouve notre bonheur qu’à Bazoches les Gallerandes. Pendant que nous mangeons, nous voyons le vent se lever violemment et la pluie recommencer à tomber. Quand nous partons, on met les vêtements de pluie. La température est tombée. On n’avance plus : le vent est violent et tourbillonne. Pour ma part, je suis frigorifié et ai quelques frissons. Je ne peux pas rouler à plus de 21. Pendant ce temps, Sylvain s’est refait une santé et ne comprend pas pourquoi on ne roule plus ! Cet épisode a duré entre 5 et 10 km. C’était pour moi le moment le plus difficile. La pluie a fini par s’arrêter, on s’est réchauffés, on a repris petit à petit notre vitesse habituelle et on a rattrapé un homme et une femme qui roulaient ensemble. Quand on les a rattrapés, ils n’ont ensuite eu qu’une seule obsession : nous lâcher ( !!). Même si on n’était pas au top, ils n’y sont pas arrivés. Alors ils se sont arrêtés !!! On n’a pas tout compris sur ce coup-là ! Après Dourdan, un autre gars (très sympa celui-là) a roulé avec nous. Il roule sans être dans un club mais fait P-B-P ou encore B-P en moins de 28h. Il était donc beaucoup plus fort que nous. Mais comme il ne connaissait pas du tout la région, il a préféré rouler avec nous. Dans les côtes finales, il s’amusait à les monter sur le grand plateau. J’ai réussi à le devancer en haut de la première mais ensuite, je ne pouvais plus. Jacques, qui avait été très rapide jusque là, montait les côtes à son rythme mais je crois que ça n’a rien à voir avec le fait d’avoir fait 400 km car sur la partie plate juste après, il roulait de nouveau normalement. Voila, c’est la fin. Après la Folie Bessin, on descend sur Longjumeau et on est arrivé ! Sylvain, qui avait le repas dominical à 13h, n’est pas passé par Longjumeau. Il est descendu directement sur Palaiseau, puis chez lui.

Après l’arrivée Après l’arrivée, c’est la décompression. On boit, on mange, on s’assoit, on discute mais on n’a plus envie de bouger. Pourtant, il va falloir retourner à Massy (ou Palaiseau). Encore 8 km. On se décide enfin à partir Pascal et moi : on se traîne littéralement. La moyenne affichée sur mon compteur va passer de 24,17 à 23,95 : sachant que le kilométrage est, en même temps passé de 420 à 428, je vous laisse calculer la moyenne de ces 8 derniers km (je connais un gars qui sait le faire : il s’appelle Jean-Yves E.).

Conclusions
- Au niveau des jambes (ou de la caisse comme dirait Fréd) on n’a pas eu de Pb. On était encore capable de pédaler. Il n’y a qu’à voir comment on a monté les dernières côtes.
- Mais au niveau de l’ « infrastructure » générale (pieds, mains, fesses, dos, reins, moral, etc…), c’est une autre histoire. Dur dur. Plus que ça même !! On aurait peut-être dû faire un 300 avant ce 400.
- Et bien sûr, P-B-P 2011, ce n’est plus un rêve mais un cauchemar !
- A améliorer : - faire des arrêts plus courts - faire un plan de route réaliste et le respecter
- C’est la fin et vous vous dites : « Il manque quelque chose : il n’a pas parlé d’Attif ? » Eh bien, c’est qu’il s’est dégonflé le bougre !!!
- Prochaine étape : Bordeaux-Paris… quand même !


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