Vélo Club Massy Palaiseau
Activité d'un groupe de vélo
Rendez vous "Sortie groupe" : Parking Recyclerie Sportive de Massy.

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Merci à Tous !

lundi 27 août 2007, par Fred

Nous voila de retour de Paris Brest Paris 2007 par Fred

+ Venez lire le commentaire d’Alexandre...

+ Complément à l’article par Laurent

+ Commentaire de Jacques


Je voulais remercier tous ceux qui nous ont suivi, à distance, pendant la réalisation de notre périple.

Bravo à Carole pour ses comptes-rendus en ligne très réguliers qui ont été "dévorés" par les membres de ma famille !

Ce fut difficile, surtout à l’aller avec le temps de "cochon" et les températures très fraîches (notamment la nuit).

Un grand merci aussi à l’assistance de luxe que l’on a eu, car sans eux, je ne sais pas si on aurait pu aller au bout. Joël, en maître d’oeuvre et Laurent aux fourneaux avec des plats aux petits oignons, ce qui a permis de ne pas avoir de problèmes gastriques ! Concernant l’épreuve, c’est vraiment une très belle organisation et j’ai été impressionné par les encouragements très nombreux des habitants, même la nuit et sous la pluie.

Félicitations à mes compagnons de "route" qui ont aussi réussi leur pari (Alexandre en version TGV à ce que j’ai vu !) et une pensée plus particulière à Jacques qui a dû bien galérer tout seul, loin derrière. Avec une assistance minimale (une voiture accompagnatrice, je crois) , il lui a fallu énormément de courage pour ne pas abandonner, vu le retard accumulé. Même s’il est hors-délai, par rapport à ses 84h, il mérite largement d’être reconnu pour son exploit.

Maintenant il est temps de récupérer tranquillement, car les muscles sont bien endoloris !

Frédéric

Ici Laurent, je complète l’article de Fred.

De même, je tiens à remercier Carole qui a mis le vélo entre parenthèses cette année pour me permettre de me préparer, Frédéric qui a réussi une fois de plus à me convaincre de partir l’accompagner dans ses aventures, à nos accompagnateurs Joël et Lolo qui ont permis d’apporter du confort et du soutien partout où ils le pouvaient et à tous nos supporters, famille, amis et membres du club qui pour certains se sont déplacés pour venir nous encourager.

Vu de l’intérieur, nous nous rendons compte de la performance d’Alexandre qui a fait un temps canon. Je suis assez curieux de savoir son temps de pause global. Je tire un coup de chapeau aux autres participants du club qui dans un confort moindre sont allés au bout de l’épreuve avec des temps de sommeils minimaux pour tenir les délais.

Pour les détails plus croustillants, je laisserais la plume experte de Frédéric agir sur son blog.

Cependant, parmi les temps forts, il y a : la première nuit avec ses milliers de lumières rouges qui ne nous ont pas quittés jusqu’au petit matin, le nombre phénoménal d’étrangers notamment sur le départ en 90h.

C’est simple personne ne parlait français autour de nous. Nous avons donc pédalé avec beaucoup d’américains (adeptes de Lance Amstrong pour la vitesse de pédalage), des allemands, danois, hollandais (adeptes des braquets monstrueux et faisant en moyenne 2m10) et finalement des italiens (intarissables mais toujours derrière).

Rapidement la pluie s’est invitée, puis la première douche dans le camping car au petit matin.

Vous verrez par la suite que j’ai du mal à parler du paysage car à part un rideau de pluie, nous n’avons pas vu grand-chose.

A Tinténiac, Fred avait tendance à piquer du nez sur le vélo. A la pause précédent la nuit, nous avons essayé de le rebooster à partir de café, gel énergétique dégueulasse… et ca a marché ! L’entame de la deuxième nuit a été faite dans l’anonymat (plus de petites lumières rouges partout) sur des petites routes de campagne. De plus, j’avais oublié de changer mes piles à la pause : du coup on y voyait pas grand-chose. Bref, j’ai trouvé ça très stressant.

Heureusement, à chaque village les Bretons nous applaudissaient encore (il était plus d’1h00 du matin). Nous avons profité d’un de ces villages pour faire notre changement de piles avec leur aide (pas facile de les mettre dans le bon sens la nuit).

Malgré nos éclairages changés, je n’y voyais toujours pas grand-chose. La route était en forêt sans marquage au sol. Fred est plus doué que moi la nuit à tel point que j’ai tendance à le voir disparaître dans les descentes. Nous avons rejoint quelques lumières rouges et nous nous sommes regroupés pour finir cette étape.

Le lendemain (le mercredi) nous faisons enfin un départ au sec et ceci durera jusqu’à Brest. La route était vraiment jolie avec une belle ascension dans la forêt pour finir par le Roc Trevezel (vent de face dur dur).

L’arrivée à Brest fût superbe surtout au niveau du pont reliant Plougastel-Daoulas à Brest. Fred avait remisé son appareil photo dans le camping-car dégouté par la météo, tant pis pour les souvenirs. Cette arrivée a fait du bien au moral avec la perspective d’un peu de soleil et de vent dans le dos.

Ce fut le cas, de plus nous commencions à rouler plus groupé car nous finissions par croiser toujours les mêmes personnes sur la route. Nous avons fait le début du retour avec un club Breton de « Trévé » et un autre de « Carhaix ». Ce fut l’occasion d’échanges sympas et d’une montée du Roc Trevezel à grande vitesse (avec le vent dans le dos).

Par la suite, la pluie fut de nouveau au programme mais ce coup si par seaux d’eau. Ceci ne nous a pas empêché de faire la connaissance de Mike un anglais de Manchester. Comme nous, il s’est arrêté dormir à Tinténiac. Il faisait son parcours en autonome. Il a donc dormi par terre dans ses affaires mouillées ! Nous étions vraiment des privilégiés avec le camping-car de Joël et deux accompagnateurs aux petits soins.

Le lendemain, départ en affaires humides (nous avions épuisés le stock), très vite, je me rends compte que je ne suis plus au top, j’ai du mal à emmener Fred et les bosses se font plus dures, le repas se fait attendre (nous mangerons vers 15h00). Heureusement, Fred prend le relai et m’amène jusqu’à Villaines la Juhel. Fred commence à avoir ces fameux échauffements au pied. Après une petite pause, nous reprenons la route. La pluie s’est calmée, nous avons espoir de partir au sec. Nous décidons alors d’en finir cette nuit. Je change donc de tactique et enlève mes affaires mouillées pour mettre tout ce qui me reste de sec.

Le repas plus ce changement et la perspective de l’arrivée font que je vais beaucoup mieux. Nous roulons bien, la température est enfin clémente.

Nous qui avions évité les pépins, nous commençons à en avoir. Fred a une panne d’éclairage dans un endroit désert dans la nuit noire. Nous passons un bon moment à essayer de démonter sa lampe, changer les piles et replacer le tout. Après plusieurs tentatives sans succès nous commencions à désespérer. La chance nous a souri. Un motard de l’organisation s’arrête pour nous aider et positionne ses phares pour que nous y voyions quelque chose.

Dernier incident, Fred fait une incursion dans une énorme flaque d’eau, il y dégotte un silex (enfin nous le saurons après) qui provoque une crevaison. Fred fait les choses biens, il s’arrête sous un lampadaire à l’entrée du village de Broué. Il galère un peu à enlever ses pneus changer le tout et gonfler (le bonheur après 1100km), il inspecte son pneu sans rien trouver, je l’aide un peu sans grande motivation dans tout son bazar. Nous repartons, il recrève au bout de quelques kilomètres ce coup si dans la pampa avec une nuit noire. J’ai un coup au moral je me dis que l’on ne va jamais arriver à réparer correctement dans ces conditions, que l’on est bon pour consommer toutes nos chambres avant la fin puis à finir en stop. Dans le doute, j’appelle le camping-car afin qu’il se prépare à nous apporter une roue de secours. Fred démonte quand même son pneu plus adroitement que la première fois. Je me remotive et je me colle à l’inspection du pneu. Miracle, je trouve le silex rapidement. Sur le coup, j’en veux un peu à Fred doutant de sa première inspection qui fut pourtant longue… Bref, avec la fatigue, j’avais oublié que Fred c’est Fred, il est fort en plein de trucs mais pas en mécanique…

Ce dernier point passé, nous repartons à travers des routes que nous reconnaissons et ca sent l’arrivée, les dernières 6 bornes seront couvertes à bloc (enfin ce qu’il est possible de faire après 1200km) avant d’arriver la langue pendante à Saint-Quentin, l’esprit plus très clair. Mon seul désir était alors Maison + Bain + Dodo.

Maintenant, ca va mieux et je commence à savourer cette épreuve.


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